Après un mois de silence, le GIA (Groupe islamique armé) a
revendiqué vendredi l'enlèvement le 27 mars de sept moines français, à Tibéhirine, près de Médéa (sud d'Alger). Dans un communiqué publié vendredi par le quotidien saoudien Al-Hayat et signé de son chef, Abou Abdel Rahmane Amine (alias Djamel Zitouni), l'organisation clandestine affirme qu'ils sont toujours vivants et en bonne santé. S'adressant «à la France et à son président Jacques Chirac», le GIA menace d'«égorger» les religieux si ses militants «ne sont pas libérés»: «nous proposons d'échanger vos prisonniers contre les nôtres, dit le texte. Nous avons une liste précise et nous citons pour le moment notre frère Abdelhaqq Layada».
Si la voie choisie, la publication dans Al-Hayat, basé à Londres, est classique, la revendication du GIA soulève de nombreuses questions. Celle de son authenticité, d'abord. Hier, le ministère français des Affaires étrangères indiquait qu'il n'était pas «en mesure de dire» si le communiqué était «un vrai ou un faux», précisant que l'authentification pourrait prendre quelques jours. La signature du GIA n'est par ailleurs qu'une indication. Cette organisation fondée au début des années 90 est constituée d'une nébuleuse de groupes armés, largement autonomes.
La discrétion qui entoure cette affaire s'explique autant par la personnalité des otages des religieux âgés , que par la difficulté de mener des enquêtes parallèles en Algérie. Il y a une semaine encore, Paris s'irritait de n'obtenir a