Menu
Libération

Le petit bond en avant de Moscou et PékinLa Russie et la Chine ont signé vendredi un accord de «transparence militaire».

Article réservé aux abonnés
publié le 27 avril 1996 à 3h38

Pékin,

de notre correspondante La télévision chinoise a retransmis ­ en direct ­ vendredi en fin de journée, la cérémonie de signature de «l'accord de confiance mili- taire dans les zones frontalières» entre la Chine, la Russie et les trois républiques d'Asie centrale: Kazakhstan, Kirghizistan et Tadjikistan. Ce type rarissime de retransmission télévisée reflète l'importance que la propagande a décidé de donner à cet événement, afin de marquer l'émergence de la puissance chinoise au centre de l'Eurasie. Jeudi soir, les informations télévisées avaient montré les quatre présidents invités: le Russe Boris Eltsine, le Kazakh Nursultan Nazerbaïev, le Kirghize Askar Akayev et le Tadjik Emomali Rakhamonov, débarquant tour à tour et en bon ordre à Shanghai, où les avait précédés leur homologue chinois Jiang Zemin. L'accord a été signé au Palais d'Exposition de Shanghai.

Les cinq chefs d'Etat ont successivement souligné l'aspect inédit et pacifique de ce document de 60 pa-ges, qui a demandé près de cinq années de négociations. Il s'agit d'un accord de «transparence militaire» visant à éviter tout risque de dérapage sur les 8.000 km de frontière entre la Chine et ses quatre voisins, grâce à des échanges réguliers d'observateurs et d'informations sur les mouvements de troupes à 100 km à l'intérieur de chaque territoire et une restriction de l'importance et du nombre des manoeuvres. Les forces militaires stationnées dans les zones frontalières s'engagent à ne pas s'attaquer. Mais il n'es