New York,
de notre correspondant Deux semaines après l'attaque par l'artillerie israélienne du camp des Nations unies à Cana qui avait fait une centaine de morts, les conclusions du rapport préliminaire remis cette semaine par le général néerlandais Frank Van Kappen, conseiller militaire des Nations unies, sont sur le bureau du secrétaire général de l'organisation, Boutros Boutros Ghali. Ce rapport, considéré par les diplomates qui en ont eu connaissance comme «particulièrement accablant pour Israël», confirme la responsabilité de l'armée israélienne dans une opération qui aurait été accomplie «en connaissance de cause» en direction du camp onusien, sans toutefois parvenir à déterminer le niveau des responsabilités au sein du gouvernement israélien. Ce rapport, qui contient en particulier un compte rendu détaillé du déroulement des opérations militaires menées par l'armée israélienne au moment de l'attaque, note toutefois que les militants du Hezbollah responsables des tirs de roquettes avaient pour habitude de se réfugier dans le camp des Nations unies après le lancement de tirs de leur base voisine.
Un porte-parole du département d'Etat américain, réagissant hier à des fuites selon lesquelles le rapport conclut à une action délibérée d'Israël contre le camp de l'ONU, a estimé que les Etats-Unis «n'avaient aucune raison de croire que les Israéliens ne disent pas la vérité». Aucune décision n'a encore été prise officiellement sur la publication de ce rapport, mais les diploma