Madrid, de notre correspondant
José Maria Aznar déménage, avec son parti sous le bras. Le nouveau président du gouvernement espagnol, investi samedi grâce à l'appui des nationalistes catalans, a nommé hier ses ministres. Les poids lourds du nouveau gouvernement viennent de la direction du Parti populaire (PP), manière d'éviter les couacs potentiels bien qu'improbables dans un parti très soudé par la victoire du 3 mars.
Après deux mois de négociations avec les Catalans, José Maria Aznar était fin prêt et impatient. Aussi n'a-t-il pas hésité à interrompre le repos dominical du roi Juan Carlos pour, le matin, prononcer devant lui son serment solennel sur la Constitution, et l'après-midi, revenir lui présenter sa nouvelle équipe quise devait d'être concentrée. Aznar a, en effet, promis de réduire au plus viteles dépenses de fonctionnement de l'Etat, entre autres, le nombre de hauts fonctionnaires, d'organismes publics et de ministres. Problème: Felipe Gonzalez n'avait déjà que 15 ministres. Aznar en aura donc 14, pour tenir sa promesse sans que son Conseil tourne à l'équipe de bridge. Il lui a fallu pour cela mêler l'Education à la Culture, ou le Travail aux Affaires sociales.
Les places étaient donc chères et c'est sa garde rapprochée que le chef de l'exécutif a nommée aux postes clés. Les deux lieutenants d'Aznar obtiennent les places d'honneur, en forme de vice-présidences. Franscisco Alvarez Cascos, secrétaire général du PP, sera chargé de la Présidence. «Ministre des ministre