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Libération

Le nouveau Parlement italien découvre la loi de la majoritéPremier heurt sur le choix des présidents des Chambres.

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publié le 10 mai 1996 à 5h48

Rome,

de notre correspondant La première réunion du Parlement élu le 21 avril a marqué hier officiellement le début d'une législature placée sous le signe de la clarté, avec une majorité qui gouverne et une opposition qui s'oppose. Une première pour l'Italie, qui, en dépit d'une loi électorale à dominante majoritaire, n'a connu jusqu'ici que les fastes de la combinazione. Dans un souci d'équilibre, la coalition de centre-gauche, l'Olivier, qui vient de remporter les élections législatives, veut laisser à l'opposition la présidence du Sénat. Mais le premier nom avancé par Berlusconi et ses alliés, celui de l'ancien président de la République, Francesco Cossiga, a été rejeté. Sa candidature a été qualifiée de «provocation» par la gauche qui, en 1991, avait demandé la mise en accusation de Cossiga, alors chef de l'Etat.

Des contacts entre les deux camps ont été renoués à la dernière minute. La présidence du Sénat devrait échoir au nouveau candidat de l'opposition, sans doute Enrico La Loggia, de Forza Italia, alors que l'ancien magistrat Luciano Violante, homme fort du PDS (l'ex-Parti communiste) et bête noire de Berlusconi, devrait être élu à la présidence de la Chambre des députés. Le centre-gauche a pris aussi le soin de ménager Refondation communiste, indispensable pour avoir la majorité au Parlement, en lui promettant la vice-présidence de l'une des deux chambres ainsi que quel-ques présidences de commission.

Des procédures plus rapides sont prévues pour la désignation par