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Libération

Des musulmans arrêtés en masse dans l'Ouest chinois. Poussée de fièvre chez les sécessionnistes du Xinjiang.

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publié le 14 mai 1996 à 5h39

Pékin, de notre correspondante

Les séparatistes musulmans du Xinjiang (Turkestan chinois) ne désarment pas. C'est ce qui ressort des informations reçues hier à Pékin faisant état d'arrestations massives dans les milieux sécessionnistes de la région autonome, à majorité musulmane. D'après le Xinjiang Daily reçu hier à Pékin, plus de 1.700 personnes accusées d'activités «terroristes, séparatistes et criminelles» ont été arrêtées en cinq jours du 25 au 30 avril (la propagande chinoise fait toujours l'amalgame entre les crimes de droit commun et les revendications politiques). Selon le chef du Comité politique du Xinjiang, Li Fengzi, cette opération a permis de démanteler plus de 200 réseaux mafieux et la saisie de plus d'une tonne d'explosifs et d'une centaine d'armes à feu.

Ce sont cependant moins les «mafias» que les indépendantistes musulmans qui inquiètent Pékin. «Au cours des dernières années, les activités séparatistes des ethnies locales ont été ravivées en raison d'une intensification des infiltrations de forces hostiles venues de l'ouest dans le but de mener des activités subversives au Xinjiang», précise un document officiel. Un autre article du Xinjiang Daily appelle les responsables locaux à ne pas aider les séparatistes et à «rester en état d'alerte contre les étrangers qui utilisent la religion pour véhiculer des sentiments antichinois».

Les relations du pouvoir central avec cette immense province (peuplée de 10 millions de «minorités ethniques» et de 6 millions de C