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Libération

Un gouvernement «historique» en ItalieLe cabinet de Romano Prodi compte 10 ex-communistes du PDS sur 20 ministres.

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publié le 18 mai 1996 à 5h26

Rome,

de notre correspondant Le premier gouvernement, avec la présence «historique» et massive des ex-communistes, est né hier. Le président du Conseil désigné Romano Prodi a présenté la liste de ses ministres au chef de l'Etat Oscar Luigi Scalfaro, auprès duquel il devrait prêter serment aujourd'hui. Ce 55e gouvernement depuis la Libération a vu le jour avec une rapidité sans précédent, vingt-quatre heures à peine après la désignation du leader de l'Olivier, l'alliance de centre-gauche victorieuse des législatives du 21 avril. Ce gouvernement, avec vingt ministres, est de loin le moins pléthorique de l'histoire italienne. Une équipe «de haut profil», comme a déclaré Prodi, qui n'empêchera pas toutefois les polémiques sur le rôle prééminent du PDS, l'ex-PCI, qui avec dix ministres se taille la part du lion.

La vice-présidence du Conseil a été confiée à Walter Veltroni, numero 2 de l'Olivier et du PDS, qui rêve de devenir le Jack Lang transalpin et obtient le ministère des Biens culturels. L'ancien président du Conseil Lamberto Dini devient ministre des Affaires étrangères. Enfin Antonio Di Pietro, l'ex-procureur le plus aimé des Italiens, assume pour la première fois des responsabilités politiques comme ministre des Travaux publics. Figure de proue de la lutte contre la corruption il va s'attaquer à un secteur très sensible où prospère la mafia, surtout dans le Sud.

Dans les jours qui ont précédé la formation du gouvernement, les plus hauts responsables du PDS ne se sont pas p