Istanbul,
de notre correspondant Le président turc, Suleyman Demirel, 71 ans, sorti imdemne samedi d'un attentat à Izmit (100 km d'Istanbul) a publié dimanche une brève déclaration invitant le pays au calme. Le communiqué ne dit pas un mot des tendances islamistes de l'auteur qui affirme avoir agi pour protester contre le récent accord de coopération militaire israélo-turc. Soulignant qu'il s'agit d'un déséquilibré, les autorités semblent ne pas vouloir politiser à l'extrême cet attentat visant le chef de l'Etat, la seule personnalité pouvant incarner la stabilité de la République dans une passe politique très délicate.
Samedi, vers 18 heures, dans la ville industrielle d'Izmit, alors que le Président avait terminé son discours pour la cérémonie de pose de la première pierre d'un centre commercial, un homme armé avait réussi à s'approcher comme pour lui serrer la main. Il a alors crié «Allah» et sorti un revolver 7,65. Un garde du corps s'est jeté sur l'assaillant sauvant le Président. Un coup est parti blessant un garde du corps et le photographe du quotidien Milliyet. Demirel, qui avait été attaqué une première fois le 14 mai 1975, alors qu'il était Premier ministre, a su garder son sang-froid.
L'homme arrêté, Ibrahim Gumrukuoglu, 58 ans, né à Trabzon, barbu et amateur de costumes verts, couleur de l'islam, a un dossier judiciaire bien épais: il avait tué par balle un de ses parents, en 1971, et, condamné, il avait quitté la prison grâce à l'amnistie de 1974. Depuis, il a poi