Pékin, de notre correspondante
«Arrêtez de fumer immédiatement, votre santé est en jeu!» Le slogan, imprimé sur d'énormes banderoles rouges, flotte sur tous les grands bâtiments de la capitale chinoise, à commencer par l'aéroport. Depuis le 15 mai, Pékin a adopté une nouvelle réglementation interdisant de fumer dans tous les lieux publics. Cette pratique a été lancée au début de l'année dernière à Shanghai et étendue depuis à 37 villes chinoises. Le problème du tabagisme est en effet devenu critique en Chine, premier producteur et consommateur de tabac mondial.
Hier, en dépit de l'intense campagne antitabac véhiculée dans les médias, les fumeurs continuaient à s'afficher dans les restaurants ou les transports en commun. «Le prix de la contravention (10 yuans, soit environ 6 F) n'est pas suffisamment élevé pour dissuader les fumeurs, et personne ne sait très clairement qui contrôle l'application de la réglementation», explique un journaliste chinois. Le très faible prix des cigarettes locales (30 fens le paquet, soit environ 18 centimes) n'encourage pas davantage les limitations.
Intoxiqués. Les autorités chinoises ont décidé de s'attaquer à ce phénomène en raison de l'impact potentiel de cette tabagie sur les dépenses de santé. D'après une enquête alarmante publiée début avril dans le Quotidien du Peuple, l'organe officiel du Parti communiste, plus de 33% des enfants et lycéens des écoles élémentaires et secondaires d'un district (dont le nom n'a pas été révélé) ont au moins fu