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Libération

Premier attentat de l'ETA depuis l'arrivée d'Aznar. Une bombe a explosé à Cordoue: 1 mort et 4 blessés.

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publié le 21 mai 1996 à 5h19

Madrid, de notre correspondant

L'ETA n'aura respecté aucune trêve. Deux semaines après la prise de fonction du nouveau gouvernement espagnol du conservateur José Maria Aznar, un attentat à la bombe, attribué à l'organisation séparatiste basque, a fait un mort et quatre blessés, hier matin, dans le centre de Cordoue. La victime, un sergent de 27 ans, attendait le mini-bus militaire qui devait le conduire, comme tous les matins, à son lieu de travail, la 10e Brigade mécanisée de Cerro Muriano, unité espagnole de l'Eurocorps. C'est vraisemblablement le mini-bus lui-même, transportant une vingtaine de militaires, qui était visé par la bombe, cachée dans une poubelle, mais les terroristes auraient agi avec précipitation en actionnant la commande à distance. Quatre passants ont été blessés dans l'explosion, dont un gravement. Au lendemain des élections générales du 3 mars, un militaire avait été assassiné à Irun, au Pays basque, mais c'est la première fois que l'ETA frappe depuis l'investiture de José Maria Aznar, le 4 mai.

Le panorama du casse-tête basque n'a guère changé. En s'alliant, pour pouvoir gouverner, aux nationalistes modérés catalans et basques, le Parti populaire de José Maria Aznar a dû renoncer à ses velléités de réforme du Code pénal, qui prévoyait un durcissement de la politique carcérale pour les prisonniers de l'ETA. Sur le fond, la politique «antiterroriste» ne devrait guère changer: le nouveau gouvernement, comme l'ancien, écarte toute possibilité de dialogue