Madrid,
derespondant Paris et Madrid veulent collaborer plus activement pour «éliminer les terroristes» de l'ETA. Les ministres de l'Intérieur français et espagnol ont célébré, mardi soir à Madrid, l'avènement «d'une nouvelle étape en matière de lutte antiterroriste», sans entrer dans les détails puisqu'ils ont refusé de répondre aux questions des journalistes. Seul fait concret: Debré a annoncé la création d'un poste «d'attaché de police» à l'ambassade de France à Madrid, sans s'étendre sur son contenu. Hier, le ministre espagnol, en rajoutait en révélant que «l'usage des fonds secrets dans ce domaine (de la lutte contre l'ETA) n'a pas de limite», une allusion à d'éventuels paiements à des policiers français pour stimuler leur zèle dans la traque à la direction de l'ETA.
Le ministre français inaugurait, avec cette visite éclair, les contacts bilatéraux entre les deux pays depuis la formation du gouvernement conservateur de José Maria Aznar, il y a deux semaines. Pour la première fois depuis 1993, les deux gouvernements sont d'une même couleur politique, et Aznar en attend beaucoup pour tenter d'éradiquer la violence au Pays basque, avec l'aide de la France, souvent jugée trop tiède par l'opinion publique espagnole.
«Une nouvelle étape est ouverte dans les relations des gouvernements espagnol et français en matière de coopération antiterroriste, claironnait le ministre espagnol, et cette nouvelle étape est le fruit évident du nouveau panorama politique en Espagne.» Son homologu