Pékin,
de notre correspondante La Corée du Sud s'est déclarée prête à rendre le MIG-19 amené jeudi sur son territoire par un pilote nord-coréen qui a fait défection en survolant la zone démilitarisée qui sépare les deux Corées depuis 1953. «Je ne pouvais vivre plus longtemps dans le système nord-coréen», a déclaré Li Chol-Su, âgé de 30 ans, qui a laissé derrière lui parents, femme et enfants. C'est la première fois en treize ans qu'un pilote du Nord parvient ainsi à faire défection. Il a expliqué hier qu'il avait déjà tenté de fausser compagnie aux patrouilleurs qui l'accompagnaient au cours d'exercices, deux semaines plus tôt. Jeudi encore, cinq navires militaires nord-coréens avaient traversé la frontière maritime pour entrer dans les eaux territoriales sud-coréennes au niveau de l'île Daechong, dans la mer Jaune. Douze navires de la marine sud-coréenne se sont précipités, bloquant leur passage et les incitant à repartir vers le nord. L'incident a duré une vingtaine de minutes avant que les Nord-Coréens ne fassent machine arrière. C'est la troisième incursion navale de ce type en moins d'un mois.
Ces événements inquiètent fort la Corée du Sud. D'autant que la situation de pénurie régnant en Corée du Nord s'aggrave. «La situation alimentaire s'est détériorée beaucoup plus gravement que prévu au cours des derniers mois et devrait encore empirer cet été. Pour autant, le régime nord-coréen ne semble pas sur le point de s'effondrer», a expliqué jeudi à Libération le responsabl