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Libération
Interview

«Nous voulons arrêter la guerre en Tchétchénie»Le chef d'état major indépendantiste se dit optimiste avant les négociations avec Moscou.

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publié le 25 mai 1996 à 5h08

Tchétchénie, envoyé spécial

Au lendemain de l'annonce de sa prochaine rencontre à Moscou avec le numéro 1 tchétchène, Boris Eltsine refuse toujours de reconnaître l'indépendance de la petite république caucasienne membre de la fédération de Russie, ont assuré hier ses proches. «Boris Eltsine pense qu'en premier lieu il faut arrêter les opérations militaires et ensuite engager un processus de paix, négocier sur toutes les questions politiques et autres qui peuvent et doivent être résolues par des voies pacifiques», a précisé le président des comités de soutien au président russe, Sergueï Filatov, à la radio Echo de Moscou.

Partisan déclaré d'une solution pacifique au conflit, Aslan Maskhadov, chef d'état-major des forces rebelles, explique pourquoi, après dix-sept mois de combats, le successeur du président indépendantiste Djokhar Doudaïev, Zelimkhan Iandarbiev, a accepté de rencontrer Boris Eltsine pour entamer des négociations de paix. Entouré d'une poignée de gardes du corps, il a rencontré, jeudi, quatre correspondants étrangers, dont l'envoyé spécial de Libération dans les montagnes du sud de la Tchétchénie.

La direction politique des militaires tchétchènes vient de se réunir au grand complet. De quoi avez-vous discuté pendant ces trois jours?

Nous avons discuté de notre stratégie pour des négociations. Mais la question principale était de décider de la possibilité d'une rencontre entre Boris Eltsine et Zelimkhan Iandarbiev. Nous avons été approchés, il y a deux semaines, pa