Bangkok,
de notre correspondant Des informations contradictoires sur le sort de Saloth Sar, alias Pol Pot, le «frère numéro un» des Khmers rouges, circulaient hier sur la frontière khméro-thaïlandaise. Le dirigeant de la guérilla communiste cambodgienne «est mort mercredi du paludisme» quelque part dans les collines de Phnom Malai, la zone «libérée» au nord-ouest du Cambodge, que contrôle son beau-frère Ieng Sary, a affirmé hier, très catégorique, une dépêche de l'Agence France Presse, citant un officier khmer rouge qui se rendait avec son unité «aux obsèques de Pol Pot». Mais les services de renseignements de l'armée thaïlandaise, généralement bien informés sur les Khmers rouges, ont, de leur côté, démenti la mort de Pol Pot, responsable en tant que dirigeant historique des Khmers rouges de la mort de un à deux millions de Cambodgiens.
Selon l'officier khmer rouge cité par l'AFP, qui affirmait être le commandant en second de la 320e division khmère rouge, les obsèques devaient avoir lieu hier dans la journée dans une base rebelle de Phnom Malai. Hier également, les commerçants thaïlandais ont remarqué l'absence anormale de soldats khmers rouges sur les marchés noirs, situés au long de la frontière, où ils venaient régulièrement s'approvisionner en médicaments et produits alimentaires. Mais selon des militaires thaïlandais, postés eux aussi sur cette partie de la frontière, Pol Pot est bien malade de paludisme, mais pas décédé. «Il est malade, mais c'est normal pour un vieilla