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Libération

Les Chinois prêts à freiner leurs essais nucléairesLes négociations sur l'interdiction totale sont relancées.

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publié le 7 juin 1996 à 7h14

Genève,

de notre correspondant A quelque trois semaines de la date butoir des négociations de Genève, le traité sur l'interdiction totale et définitive des essais nucléaires est encore loin d'être acquis, mais il n'est plus hors de portée. Hier à Genève, l'ambassadeur chinois Sha Zukang a en effet déclaré en séance plénière de la conférence du désarmement que la Chine est désormais prête à accepter une interdiction pendant dix ans des explosions nucléaires. La Chine était la seule des cinq puissances nucléaires déclarées (Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne, France et Chine) à vouloir continuer des explosions «pacifiques», même après l'interdiction totale des essais militaires.

La décision chinoise lève l'un des principaux verrous aux négociations en cours. Pékin considère avoir fait «une concession majeure»: «Afin de faciliter la conclusion du traité dans les délais prévus, et alors que les négociations sont entrées dans leur phase finale, nous nous sommes ralliés à une interdiction totale à titre temporaire des essais», a dit l'ambassadeur Sha Zukang.

Américains, Britanniques et Français restent prudents: s'ils considèrent que la Chine a fait un pas important dans la bonne direction, ils n'ont pas encore officiellement réagi. A la mission américaine, l'on a fait savoir que Washington était en train d'étudier la proposition chinoise. En pratique, les Occidentaux redoutent que la Chine ne soit simplement en train de se concocter un échappatoire, mais décèlent toutefois «un mou