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Libération

Avant-dernier essai nucléaire chinois. Pékin promet de suspendre ses tests à partir du mois de septembre.

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publié le 10 juin 1996 à 7h08

Pékin, de notre correspondante

La Chine a procédé samedi à un nouvel essai nucléaire d'une puissance cinq fois supérieure à la bombe d'Hiroshima. Mais les autorités de Pékin ont fait savoir quelques heures plus tard qu'il s'agissait de leur avant-dernier essai avant le mois de septembre, date à laquelle la Chine s'engagera à respecter le moratoire international sur les tests.

«La Chine est favorable à une interdiction complète et une destruction générale des armes nucléaires... et continuera à oeuvrer pour la conclusion avant la fin de l'année d'un traité universel juste, raisonnable et vérifiable et d'une durée illimitée», a rappelé un communiqué du ministère des Affaires étrangères, diffusé samedi soir. «Au regard de cette position, le gouvernement chinois annonce qu'avant septembre cette année, la Chine procédera à un nouvel essai nucléaire pour assurer la sécurité de ses armes stratégiques. Après cela, la Chine exercera un moratorium sur les tests nucléaires.» La justification chinoise, qui intervient presque un an, jour pour jour, après l'annonce de la reprise des essais français par Jacques Chirac, est quasiment similaire à la déclaration du président français, qui invoquait également la nécessité d'«assurer la sécurité» de ses armes stratégiques.

Les autorités clament que la petite quantité d'armes nucléaires que possède la Chine répond à des objectifs purement défensifs et ne menace aucun pays. D'après les experts militaires, la Chine est parmi les cinq nations nucléair