Menu
Libération

La Thaïlande fête les 50 ans de règne du roi Bhumibol Adulyadej

Article réservé aux abonnés
publié le 10 juin 1996 à 7h08

Bangkok, de notre correspondant

En Thaïlande, le roi aime son peuple, et le peuple le lui rend bien. Le pays -secteurs public et privé confondus- a dépensé au total 50 milliards de bahts (10 milliards de francs) pour célébrer, dimanche, le 50e anniversaire du couronnement du roi Bhumibol Adulyadej, dont le règne est devenu le plus long de l'histoire des souverains de la dynastie chakri. Des cérémoniaux royaux sans précédent: défilé de chars et d'éléphants devant le Grand palais; procession de barges royales à tête de cygne, enrubannées et décorées, sur le fleuve Chao Phraya; concerts et spectacles de danse aux quatre coins du pays... Hier matin, sur la place Sanam Luang de Bangkok, Bhumibol Adulyadej, 68 ans, a reçu l'hommage des plus hauts fonctionnaires, ministres, députés et sénateurs, qui, comme le veut le protocole, se prosterneront devant leur souverain.

A l'occasion de ce jubilé d'or, tous les prisonniers de droit commun, thaïlandais et étrangers, bénéficieront d'une réduction de peine, voire même d'une amnistie inconditionnelle, tandis que les condamnés à mort verront leur peine capitale commuée en perpétuité. Symbole de l'unité nationale, le roi Bhumibol est aussi un facteur de continuité et de stabilité. Depuis l'abolition de la monarchie suprême en 1932, la Thaïlande a connu 17 coups d'Etat, dont dix réussis, 15 constitutions et 21 Premiers ministres. Arbitre suprême en cas de crise, Bhumibol est intervenu à plusieurs reprises depuis 1973 pour rappeler à l'ordre le