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Libération

La Ligue du Nord défaite en ItalieLe parti de Bossi apparaît en recul après des élections locales partielles.

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publié le 12 juin 1996 à 7h03

Rome,

de notre correspondant Les deux principales coalitions politiques transalpines (le centre droit de Silvio Berlusconi et le centre gauche de l'actuel président du Conseil Romano Prodi) sont sorties gagnantes dimanche du premier tour d'élections locales partielles, où deux millions d'Italiens étaient appelés aux urnes pour renouveler une dizaine de conseils municipaux et un conseil général. Pour le deuxième tour, le 23 juin, l'Olivier, le centre gauche, est en ballottage favorable dans le Nord. Et le Pôle, le centre droit, dans le Sud. Grand vaincu de la compétition, la Ligue du Nord, le mouvement fédéraliste qui a fait campagne pour la sécession et l'indépendance des régions septentrionales. Ses électeurs ont fondu de moitié, parfois des deux tiers. La Ligue n'a réussi à garder ses positions, autour de 16% des voix, qu'à Mantoue, où siège le «Parlement du Nord», le premier acte symbolique de la désobéissance léguiste à l'égard de Rome. A Pavie, elle est passée de 44,3%, lors des municipales précédentes, à 15,2%. De 38,3% à 17,3% à Lodi, ville moyenne dans la banlieue de Milan.

Ce test électoral est à la fois trop restreint et dispersé pour être un reflet très fiable des changements dans les intentions de vote. Néanmoins, la presse progouvernementale, comme celle d'opposition, a donné beaucoup de relief à cette défaite d'Umberto Bossi et de ses amis. Les gros titres et les commentaires traduisent d'ailleurs un empressement qui ne peut pas ne pas sembler suspect. Comme s