Dernière chance de désamorcer la crise de la vache folle avant le
sommet européen qui s'ouvre vendredi à Florence, le Comité vétérinaire permanent des Quinze se réunit aujourd'hui à Bruxelles pour examiner le plan britannique d'éradication de 80.000 bêtes à risque nées entre 1990 et 1993. La Grande-Bretagne acceptera-t-elle d'en abattre quelques dizaines de milliers de plus comme l'avaient exigé lundi ses partenaires, en préalable à tout accord dans «la guerre du boeuf»? A en croire le secrétaire au Foreign Office, Malcolm Rifkind, il n'y faut pas compter: «de toute évidence, il n'y aura pas d'accord d'ici vendredi», a-t-il tranché dans une interview très dure, hier, sur la BBC.
«La cible» de Londres, ajoute Rifkind, «c'est le sommet de Florence». Et d'expliquer que John Major refusera d'y aborder tout autre dossier que celui de la vache folle tant qu'une solution n'aura pas été trouvée pour permettre une levée progressive de l'embargo sur le boeuf anglais. Soit les quinze chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne «en discuteront et dégageront un accord, auquel cas cela sera excellent, soit ils ne trouveront pas d'accord et la politique de non-coopération continuera, c'est aussi simple que cela», a déclaré le chef de la diplomatie britannique. Rifkind, tout en estimant qu'un fiasco de ce sommet ne serait «pas la fin du monde», voit quand même «une bonne chance» de dégager un accord.
Selon la presse britannique, le gouvernement Major pourrait concéder l'abattage de