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Libération

Belgrade exige le départ de Karadzic. L'OSCE a annoncé les élections générales en Bosnie pour le 14 septembre.

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publié le 26 juin 1996 à 6h26

Les élections en Bosnie auront bien lieu le 14 septembre alors

qu'augmentent les pressions pour la mise à l'écart du leader serbe bosniaque Radovan Karadzic, accusé de génocide et de crimes contre l'humanité. Le président en exercice de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), Flavio Cotti, ministre suisse des Affaires étrangères, seul à même, selon les accords de Dayton, de donner l'ultime feu vert au scrutin, annonçait hier à Vienne qu'il se tiendrait dans les délais prevus. Mais il a rappelé aussi la nécessité de prendre avant les élections des mesures contre les inculpés de crimes de guerre, en premier lieu Karadzic dont «les agissements désinvoltes sont une provocation à l'égard des Etats signataires des accords et du monde entier». Même Belgrade exige désormais ouvertement le remplacement du «président» de la Republika Serpska (RS, l'entité serbe de Bosnie).

L'agence officielle Tanjug annonçait hier que la République fédérale de Yougoslavie (RFY, Serbie et Monténégro) a demandé au Parlement serbe de Bosnie de «nommer immédiatement un président par intérim» en remplacement, affirmant que si les députés passaient outre «aux exigences légitimes de la RFY, cette dernière prendra toutes les mesures, aussi bien à l'égard des institutions que des individus qui, par leurs agissements, entravent l'application de l'accord de paix». Belgrade, dans une allusion claire à Karadzic, vilipende les dirigeants de la RS qui, «mus par des intérêts personnels», «s'