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Libération

Paris devrait réduire son aide financière à l'Algérie. La décision sera prise lors des négociations, en juillet.

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publié le 26 juin 1996 à 6h25

La France devrait diminuer son enveloppe d'aides financières à

l'Algérie, lors des prochaines négociations bilatérales à ce sujet en juillet. Une réduction déjà décidée, a reconnu le Quai d'Orsay, même si aucun montant n'est avancé. «Les moyens budgétaires de la France étant en baisse pour 1996, ce phénomène se répercutera sur les programmes de financement public accordés par le Trésor à l'ensemble des pays et l'Algérie n'y fait pas exception», a souligné le ministère des Affaires étrangères. Tandis que, devant l'Assemblée nationale, Hervé de Charette s'insurgeait hier après-midi contre un article du Monde, annonçant que l'assistance financière serait réduite de moitié: «La France n'entend pas sanctionner l'Algérie». Mais, bien évidemment, la symbolique du geste a pris le pas sur les détails de soustractions ou les raisons officielles. Tout d'abord, certains observateurs dans ce dossier reliaient hier la récente parcimonie française à l'assassinat des sept moines trappistes du monastère de Tibéhirine, revendiqué le mois dernier par le Groupe islamique armé. Suspecté de ne pas avoir traité l'enlèvement de ces religieux avec la célérité attendue, Alger s'en retrouverait financièrement comptable. Ce revirement économique s'inscrirait aussi plus largement dans le cadre d'un rapport extrêmement critique sur la politique menée jusque-là par la France en Algérie, qu'a rendu au printemps la direction des affaires stratégiques au ministère de la Défense.

En 1994, Paris avait ouvert un