Menu
Libération

L'hommage monstre à Andréas Papandréou. Des centaines de milliers de Grecs, hier aux funérailles de l'ancien Premier ministre.

Article réservé aux abonnés
publié le 27 juin 1996 à 6h21

Athènes, correspondance

«Andreas, tu es vivant et tu nous guides», «Notre père et leader nous a quittés», «Personne ne pourra le remplacer dans nos coeurs»... Par centaines de milliers, larmes aux yeux, inconsolables, les Grecs ont bravé la canicule et la pollution de la capitale, hier, pour un dernier adieu à Andréas Papandréou, leur ancien Premier ministre et président du Parti socialiste (Pasok), mort dimanche à l'âge de 77 ans. Venus des quartiers ouvriers d'Athènes, des grandes villes de province par trains spéciaux, ou de Crète et de Rhodes par bateaux entiers, ils ont accompagné le dirigeant grec jusqu'au cimetière historique de la capitale, face à l'Acropole, où il repose désormais à quelques mètres de la tombe de Melina Mercouri et de celle de son père, Georges Papandréou, le dirigeant centriste de l'après-guerre.

Dès les premières heures de la journée, la foule avait commencé à se rassembler aux alentours de la cathédrale orthodoxe d'Athènes, ainsi que sur le trajet emprunté par le cortège funèbre. Partout, la ville avait été pavoisée de drapeaux grecs et de portraits du défunt. Après la cérémonie religieuse, la dépouille mortelle a été placée sur un affût de canon. Pour être ensuite accompagnée jusqu'au cimetière par des détachements des trois armes et suivie par sa veuve Dimitra Liani-Papandréou, ses enfants et son ex-épouse Margaret Chadd, les dirigeants grecs et les personnalités étrangères.

Parallèlement, 21 coups de canons étaient tirés de la colline du Lycabett