Bangkok, de notre correspondant
Le VIIIe congrès du Parti communiste vietnamien (PCV) s'ouvre aujourd'hui, pour quatre jours, à Hanoi. Un congrès censé tirer le bilan des réformes économiques lancées depuis dix ans par les héritiers de Ho Chi Minh, et dont l'enjeu principal est de les maintenir au même rythme. Les quelque 1.000 délégués devraient également entériner une relève partielle de la direction du PCV, notamment au sein du Comité central. Les principaux dirigeants, cependant, resteraient à leur poste, selon les informations qui ont transpiré des délibérations à la veille du congrès. Faute de candidat sérieux, mais aussi pour maintenir l'équilibre entre les clans «réformateur» et «conservateur», le secrétaire-général du Parti, Do Muoi (79 ans), le chef de l'Etat, le général Le Duc Anh (76 ans) et le Premier ministre Vo Van Kiet devraient être reconduits.
Lors de son VIe congrès, en 1986, le PCV avait adopté la politique du «doi moi» («faire du neuf»), version vietnamienne de la perestroïka. Elle autorise des réformes profondes de l'économie, mais exclut toute évolution du système politique hérité des années de guerre où le pays était sous l'influence de l'URSS et de la Chine maoïste.
Le Viêt-nam est, aujourd'hui, sur le point de sortir du marasme. Les investissements étrangers s'élèvent à 20 milliards de dollars, l'inflation a été réduite à 12% et le taux de croissance dépasse 8%. Mais cette transition en cours a également entamé le dogme et la légitimité du parti uni