Il n'y a «plus d'affaire Oufkir», foi du ministre de l'Intérieur marocain! Hier, Driss Basri, le très puissant chef des services de sécurité du royaume et, à ce titre, lointain successeur du... général Mohamed Oufkir, «suicidé» de quatre ballesen 1972 à la suite d'une tentative de régicide, a annoncé la fin d'un feuilleton familiale de persécution: vingt-quatre ans après la «disparition» de l'épouse et de six enfants du général félon, cinq ans après leur remise en semi-liberté surveillée et trois jours seulement après l'arrivée à Paris de l'une des filles, Maria-Inan, 34 ans, qui a fui son pays jeudi dernier pour se rendre en France via l'Espagne, tous les membres de la famille Oufkir ont obtenu des «titres de voyage», leur permettant de quitter le Maroc librement.
Selon nos informations, des passeports en cours de validité ont en effet été remis, hier soir à Casablanca, à l'étude de Me Mohamed Naciri, l'avocat marocain de la «famille Oufkir», à Fatima Oufkir, ses deux fils et trois de ses quatre filles restant, Maria-Inan étant censée aller chercher son passeport à Paris, à l'ambassade marocaine. Maintes fois promises dans le passé, la récupération des biens confisqués en 1972 plusieurs terrains, une villa rasée sur laquelle, entre temps, un homme d'affaires a reconstruit une somptueuse résidence et, par ailleurs, une maison à Londres, au 19 Hyde Park Street a été promise et devrait intervenir «incessamment». L'ensemble de ces mesures a été annoncé à Mme Oufkir, dès hier