Hong-kong envoyée spéciale
A moins d'un an du retour de la colonie britannique de Hong-kong à la Chine, le 1er juillet 1997, les réseaux d'opposants politiques au régime communiste, qui ont élu le petit territoire comme plate-forme de la dissidence en exil, et les groupes démocratiques, qui animent la vie politique locale, envisagent leurs stratégies de survie pour «l'après-rétrocession».
Rendez-vous a été établi avec Zhou, un dissident chinois sorti récemment du continent. Même sur le sol de la colonie britannique de Hong-kong, on n'est jamais trop discret. Le territoire est déjà largement infiltré par les «chaussures noires de Pékin» estiment les spécialistes du contre-espionnage britannique. Une demi-douzaine de rendez-vous téléphoniques dans des cabines publiques, des numéros d'appel chaque fois différents, fournis par des interlocuteurs anonymes, aux accents variés, qui vérifient l'origine de la communication. Et finalement la rencontre avec le dissident, au détour d'un couloir de métro.
Le réseau d'émigration clandestine des opposants politiques au régime communiste chinois, basé à Hong-kong, a peaufiné au fil des années ses méthodes dignes de James Bond. Constitué de toute urgence par un groupe hétéroclite de diplomates, défenseurs des droits de l'homme et hommes d'affaires, en cheville avec les «triades», la mafia chinoise, qui a fourni les passeurs et corrompus les officiers des frontières, le réseau «Yellowbird» a permis d'extraire des pinces de la Sécurité d'Etat chi