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Libération
Reportage

CHINOIS DANS UN AN (3). Reportages dans la colonie britannique qui sera rétrocédée à la Chine le 1er juillet 1997. La perle de l'Asie croit à son miracle A Hong-kong, les entreprises parient sur la stabilité mais assurent leurs arrières.

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publié le 3 juillet 1996 à 8h44

Hong-kong envoyée spéciale

«HCL réunit 2.600 employés en Asie. Le siège opérationnel est à Hong-kong et nous n'avons pas l'intention de modifier notre installation. L'opinion officielle du groupe est que tout se passera bien lors de la rétrocession de la colonie britannique de Hong-kong à la Chine, en 1997», explique calmement Patrice Brendle. Par la fenêtre de son bureau, l'homme d'affaires français qui dirige la branche «monde chinois» du groupe Hagemeyer-Cosa-Liebermann (HCL, biens de consommation), réunissant deux sociétés présentes depuis le début du siècle en Asie, observe un instant le spectacle de la célèbre baie, comme fasciné par son hyperactivité. Devant ses yeux, le dernier tronçon de l'autoroute en construction qui, d'ici quelques semaines, reliera le nouvel aéroport à l'île de Hong-kong. Tout autour du tunnel sous-marin en chantier, d'innombrables ferries, cargos et sampans qui agitent d'un remous permanent le bras de mer séparant la péninsule de Kowloon de l'île de Hong-kong. En arrière-plan se profile «le rocher» de Hong-kong, une île minuscule hérissée de gratte-ciel, au pied desquels s'entrecroisent, dans une sorte de furie, berlines de luxe, financiers internationaux et porteurs de bambous. Les sommets de l'île, encore couverts de forêt tropicale, se perdent dans les brumes de chaleur. Ce contraste d'ultramodernisme et de beauté sauvage, d'Asie et d'Occident, de productivité et de libéralisme coupe immanquablement le souffle et explique pourquoi, comme Pa