Radovan Karadzic, le leader serbe de Bosnie recherché pour crimes de
guerre, a effectivement transféré ses pouvoirs à la vice-présidente de la Republika Srpska (entité serbe en Bosnie), à Biljana Plavsic: Carl Bildt, le haut représentant civil en Bosnie, en a reçu l'assurance hier à Pale. «Tout le pouvoir et les fonctions ont été transférés à Mme Plavsic. Nous avons été assurés que c'est un fait», a déclaré Carl Bildt à l'issue d'un entretien avec celle qui est depuis dimanche présidente par intérim de la RS.
Pour autant, la confusion entourant le statut réel et l'avenir politique du dirigeant bosno-serbe n'a pas disparu. Le représentant de la communauté internationale a lui-même précisé: «Cela n'est pas suffisant. Nous allons suivre la situation de près au cours des prochains jours (...). Nous ne pouvons pas tolérer que Radovan Karadzic exerce quelque fonction publique que ce soit. Nous souhaitons qu'il disparaisse, et je voudrais qu'il se rende à La Haye», où siège le Tribunal pénal international (TPI). «Tout le reste ne serait pas satisfaisant», a souligné Carl Bildt. A Washington, le département d'État a estimé de son côté que Karadzic n'avait pas satisfait aux demandes de la communauté internationale et qu'il était toujours au pouvoir.
En particulier, les dirigeants serbes de Bosnie ont maintenu une attitude de défi à l'égard de la communauté internationale, en désignant lundi Karadzic comme candidat aux élections générales du 14 septembre. Le nouveau directoire du Parti