New York
de notre correspondant Le plus important coup de filet lancé dans les milieux troubles et mal connus des milices d'extrême droite américaine a conduit à l'arrestation, lundi à Phoenix, de douze personnes. Elles sont accusées par le FBI de préparer un attentat dans la capitale de l'Arizona contre plusieurs bâtiments fédéraux: les bureaux du service du tabac, des alcools et armes à feux (ATF), les services fiscaux fédéraux, les bureaux des naturalisations et les services secrets. Autres cibles envisagées par ce groupe qui se faisait appeler «milice de la vipère»: la police de Phoenix et les installations militaires de la garde nationale de l'Arizona.
Le groupuscule paramilitaire, qui se réunissait pour des séances d'entraînement dans le désert, avait même réalisé une cassette vidéo, sorte de mode d'emploi sur les différentes méthodes d'attentat contre les bâtiments publics. Les apprentis terroristes (dix hommes et deux femmes) avaient accumulé un savoir-faire et du matériel destiné à faire exploser des bombes artisanales à base de nitrates. Des bombes semblables à celle utilisée dans l'attentat qui a détruit le siège des services fédéraux à Oklahoma City en avril 1995. Le principal suspect dans cette affaire, Timothy McVeigh, connu pour ses sympathies avec le milieu des milices, vivait dans l'Arizona dans les mois qui ont précédé l'attentat. Et, d'après l'acte d'accusation, la «conspiration terroriste» dans l'Arizona a commencé près d'un an avant cet attentat (les premi