Moscou correspondance

L'explosion d'une bombe, la seconde en deux jours, a fait un mort et une trentaine de blessés dans un trolleybus en plein centre de Moscou, vendredi matin, relançant la peur du «terrorisme tchétchène» dans la capitale. Les autorités russes multiplient les condamnations de ces actes et annoncent «un renforcement de la sécurité». «Moscou est infestée de terroristes, il est nécessaire de prendre des mesures dures», a promis Boris Eltsine. Et Iouri Loujkov, le maire, s'est tout de suite déclaré volontaire pour «nettoyer» la capitale de ses éléments «dangereux pour les Moscovites».

Dissimulée dans un sac «oublié» dans un trolleybus, la bombe a sauté peu avant 9 heures du matin, en pleine période d'affluence. L'engin contenant l'équivalent de 300 grammes de TNT a déchiqueté le côté droit de la cabine centrale du véhicule, blessant grièvement sept passagers. L'un d'entre eux, a annoncé le Premier ministre Tchernomyrdine, est décédé à l'hôpital. Jeudi, un attentat similaire avait fait cinq blessés dans un trolleybus au centre ville.

Alors que les alertes à la bombe se multiplient, aucune revendication ne s'est fait entendre. Le Service fédéral de SÉcurité (FSB, ex-KGB) avoue ne pas connaître les coupables. Les spéculations privilégient deux hypothèses. Celle d'une mise en garde des milieux mafieux contre le renforcement annoncé de la lutte contre le crime organisé. Et celle du «terrorisme tchétchène». Iouri Loujkov n'a pas attendu la fin de l'enquête pour confier