Nadia fréquente à Biella, au Piémont, l'école «Célébrité» pour top
models et espère devenir une star en acceptant un soir à Rome l'invitation à dîner et les avances d'une vedette de la télévision... Trois ans après, elle est vendeuse dans une parfumerie. Tout ça ne serait que la bien banale histoire d'une provinciale naïve broyée par ses rêves de gloire si un jeune procureur, Italo Chionna, n'avait décidé de s'en mêler. Du coup, à l'instar de «Mains propres», les méga-enquêtes contre la corruption, voila «Cul propre» comme l'a aussitôt appelé la presse, qui en fait son feuilleton de l'été. Des perquisitions ont eu lieu dans tout le pays, des centaines de témoins sont entendus. Le Parquet parle d'abord «d'arnaque sexuelle», une première dans le code pénal, puis de viol, viol sur mineure, incitation à la débauche, exploitation de la prostitution et même de trafic d'oeuvres pornographiques.
Un ouragan s'abat sur le showbiz . Gigi Sabani, animateur d'émissions musicales sur les chaînes berlusconiennes, reconnaît être celui qui a brisé le coeur et les rêves de la Lolita de Biella, dont on s'aperçoit soudainement qu'elle était mineure à l'époque. Il pleure sur l'épaule du capitaine des carabiniers venus l'arrêter. Libéré sur parole, il est maintenant assigné à résidence. La deuxième tête qui tombe est celle de Valerio Merola, présentateur et organisateur de concours de beauté. Il est blessé dans son orgueil de «beau, brun, mince et riche», véritable bourreau des coeurs qui n'a jama