Madrid de notre correspondant
L'ETA a été frappée à la tête. Le numéro 3 de l'organisation séparatiste basque, Julian Atxurra Egurola, dit «Pototo», a été arrêté hier matin par la police française, près de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques. Madrid n'a pas caché sa satisfaction à l'annonce de ce coup dur porté à la direction de l'ETA. «C'est du bon travail, c'est un grand jour pour la lutte antiterroriste», a réagi José Maria Aznar, le président du gouvernement espagnol. «Pototo» est considéré comme l'un des trois membres du comité exécutif de l'ETA, au côté du numéro 1, «Inaki de Renteria», et de «Mikel Antza», chargés respectivement des «appareils» militaire et politique. Il s'occupait, lui, de l'appareil logistique: acquisition d'armes et d'explosifs, entraînement des «commandos» à la manipulation de ces mêmes armes, falsification de documents...
Il a été surpris par les policiers au petit matin dans une ancienne ferme de Lasseube, à une vingtaine de kilomètres de Pau, en compagnie d'une jeune Française, membre présumée de l'ETA. Très discrets, les deux locataires passaient apparemment inaperçus, depuis un an, dans la petite localité béarnaise. Les forces de l'ordre ont saisi un véritable arsenal composé d'une importante quantité d'explosifs, de roquettes antichars, de grenades, de pistolets-mitrailleurs, et d'un lance-roquettes. Ils ont également trouvé des disquettes informatiques dont les enquêteurs attendent d'importantes informations sur l'organisation. La police fran