Madrid de notre correspondant
Malgré la vague d'arrestations de responsables de l'ETA, la «campagne d'été» de l'organisation séparatiste basque semble se poursuivre. Hier matin, une bombe de faible puissance a provoqué de légers dégâts matériels sur un pylone téléphonique de la région de Castellon, au bord du très touristique golfe de Valence. Peu après, à l'autre bout de la péninsule, en Galice, la police espagnole a arrêté trois membres d'un commando de l'ETA. Ils préparaient apparemment un attentat retentissant, prévu pour aujourd'hui, fête de saint Jacques, patron de la Galice. Pour ces festivités, la ville de St-Jacques-de-Compostelle attend de nombreux pélerins et autres touristes. Entre le paquet piégé qui a explosé le 9 juillet dans une gare d'autocars d'Almunecar, sur la Costa del Sol, et l'explosion de Castellon, 12 bombes au total ont été semées par l'ETA dans des zones touristiques sans compter celles qui ont pu être désamorcées. L'attentat le plus grave a blessé 35 touristes dont 25 britanniques samedi dernier, à l'aéroport de Reus, sur la Costa Dorada, en Catalogne.
Selon le ministère espagnol de l'Intérieur, les arrestations de Galice n'ont aucun lien direct avec celles de la veille, quand la police française a interpellé, près de Pau, Julian Atxurra Egurola, dit «Pototo», le n$3 de la direction de l'organisation. Cette vaste opération policière sans précédent depuis le démantèlement, en 1992, au Pays basque français, de toute la direction de l'ETA d'alo