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Libération

Pression régionale sur BujumburaLes voisins du Burundi appellent à des sanctions économiques.

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publié le 1er août 1996 à 10h05

Une course de vitesse s'engage entre les pays des grands lacs et le

gouvernement putschiste du Burundi. Réunis à Arusha en Tanzanie, les six pays de la région et l'Organisation de l'unité africaine (OUA) ont «fermement condamné» hier le coup d'Etat du 25 juillet de Pierre Buyoya, et appelé à des sanctions économiques contre le Burundi. Pendant ce temps, à Bujumbura, Pierre Buyoya tentait de consolider sa position en nommant Premier ministre Pascal-Firmin Ndimira, un Hutu modéré appartenant au principal parti de l'opposition au président destitué, Sylvestre Ntibantunganya, l'Unité pour le progrès national (Uprona, dominé par les Tutsis).

Pierre Buyoya n'a pas été invité à Arusha et Sylvestre Ntibantunganya est toujours réfugié dans l'ambassade américaine de Bujumbura. Le major Buyoya a néanmoins rencontré mardi les deux promoteurs du sommet, le président ougandais Yoweri Museveni et l'ancien président tanzanien Julius Nyerere. A Arusha, les deux camps burundais, qui avaient envoyé des émissaires, ont multiplié les contacts en marge du sommet. Mais bien que la communauté internationale n'ait réagi que mollement au coup d'Etat du 25 juillet, le nouvel homme fort du Burundi est en mauvaise posture. «Il ne s'agit pas de la personnalité ni des bonnes intentions du major Buyoya, ce dont il est question c'est d'un coup d'Etat qui a renversé un gouvernement légal», juge le secrétaire général de l'OUA, Salim Ahmed Salim, pour qui «l'ordre constitutionnel et la légalité» doivent être re