Long Island envoyé spécial
Dans un hangar de Long Island, le puzzle constitué par les débris épars du Boeing 747 du vol 800 de la TWA, ressortis un à un des fonds marins, est toujours aussi muet. Des morceaux de ferraille tordus, des câbles emmêlés, des pièces de plastique calcinées. Des confettis de toutes tailles et de toutes formes qui, au centre du bâtiment, dessinent en pointillé la silhouette de l'appareil, où 230 personnes ont trouvé la mort le 17 juillet. Mais, malgré le passage au crible de plusieurs scénarios, un mois après le crash, ce lent travail de reconstitution n'a toujours pas permis de déterminer les causes de l'accident, survenu onze minutes et demie après le décollage de l'aéroport Kennedy. Après la recherche des corps des victimes 201 ont été retrouvés la pêche aux indices se poursuit, alors que plus de 50% de l'avion est maintenant à terre. La tâche est difficile: il a fallu, lundi , douze heures aux plongeurs de l'US Navy pour ramener à la surface seulement une quinzaine de pièces, parfois de quelques centimètres seulement. «C'est un lent processus. N'attendez pas de révélations cosmiques», met en garde Robert Francis, le vice-président du National Transportation Safety Board (NTSB). Ses conférences de presse quotidiennes ont d'ailleurs surtout servi jusqu'à présent à souligner l'étendue du casse-tête sur lequel travaillent, de près ou de loin, environ un millier de personnes. Les responsables du NTSB sont pourtant attachés à cet effort de transpare