Peut-on assimiler la vie de Jacqueline Bouvier Kennedy Onassis à un conte de fées? L'Amérique, qui la vit naître le 28 juillet 1929, a longtemps eu tendance à le croire. C'est d'ailleurs sur un mode passablement Point de vue et images du monde qu'est construit ce documentaire, dont le seul mérite est de mettre en images un destin archiconnu et à propos duquel il ne faut attendre aucune révélation particulière, en dépit d'un intitulé très tabloïd.
En 1947, c'est une débutante d'une grande beauté qui fait son entrée dans le monde. Quoique, juge une de ses amies, «elle était un peu trop habillée». En plus d'une passion pour le cheval, Jackie fait déjà, à 16 ans, preuve d'un talent qui ne se démentira jamais: l'élégance. Car dans la vie de la première dame d'Amérique (elle a épousé, à 24 ans, le sénateur du Massachusetts John Fitzgerald Kennedy, élu à la Maison Blanche le 21 janvier 1961), la légende se construit aussi dans l'invention d'un certain style. Cependant, dans les images, tournées par un ami, des premiers temps de leur idylle, c'est surtout JFK que l'on remarque. T-shirt blanc, bermuda mastic et Ray Ban, une incarnation paroxystique de la virilité BCBG. Elle, arbore son ossature parfaitement convenable dans une robe d'aristocrate guindée le jour où elle épouse ce nouveau riche qui, lors des fiançailles, a jeté au feu tous les verres de cristal ayant servi aux toasts. Son époux se montrant assez peu discret sur ses innombrables centres d'intérêt extra-conjugaux, Jackie