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Libération

Charleroi: la piste du réseau pédophile. Selon le procureur, An et Eefje, enlevées il y a un an, pourraient être vivantes.

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publié le 21 août 1996 à 9h24

Les enquêteurs belges chargés des dossiers de rapts et de

séquestration de fillettes et d'adolescentes reconnus par Marc Dutroux s'orientent aujourd'hui vers un réseau international de prostitution. La découverte, dès le 13 août, d'un important stock de cassettes vidéo, de films et de photos pornographiques dans la dizaine de maisons de Dutroux et sa compagne, près de Charleroi, laisse effectivement penser que la bande avait mis sur pied un réseau. Le parquet de Neufchâteau, au sud-est de la Belgique, centralise depuis lundi et dans une grande discrétion l'enquête et l'ensemble des dossiers d'enlèvements instruits dans plusieurs villes du pays. Une septième disparition a été jointe hier à la procédure, celle de Nathalie Geijsbregts, 10 ans, enlevée au nord de Bruxelles le 26 février 1991.

Par ailleurs, un Néerlandais de 58 ans a été placé en garde à vue puis relâché hier, et la perquisition à son domicile n'a rien donné. Selon la presse belge, il s'agit d'un ami de Jean-Michel Nihoul, l'homme d'affaires bruxellois dont le mandat d'arrêt a été confirmé hier par la chambre du conseil de Neufchâteau, et de sa compagne, l'ex-avocate Anne Boudy.

Le procureur de Neufchâteau, Michel Bourlet, a toutefois démenti hier soir que la trace d'An Marchal et Eefje Lambrecks, les deux adolescentes enlevées il y a un an par Dutroux, ait été retrouvée en République tchèque, comme l'avaient suggéré certaines informations antérieures. Celles-ci avaient indiqué qu'Interpol à Prague tentait de retro