Près de cent mille personnes sont attendues ce matin à la basilique Saint-Martin-de-Liège, en Belgique, pour les obsèques de Julie et Mélissa, qui s’annoncent les plus importantes en Belgique depuis les funérailles du roi Baudouin il y a trois ans. Des centaines de personnes continuaient hier à défiler au funérarium de Grace-Hollogne, d’où étaient originaires les deux fillettes de 8 ans, mortes de faim après avoir été séquestrées par Marc Dutroux dans une cave de la banlieue de Charleroi. Et un rapport de police, rendu public par la chaîne de télé RTL-TVI, prouve que la justice belge savait depuis la fin de l’année 1993 que Dutroux aménageait ses caves pour y cacher des enfants. Un nouvel élément qui nourrit la colère des familles des victimes, déjà très remontées contre la justice belge qui avait libéré Dutroux à la moitié de sa peine, après des faits similaires.
Le rapport a été rédigé il y a trois ans par les enquêteurs chargés de surveiller Marc Dutroux après sa sortie de prison. «Il nous avait été signalé que l'intéressé était occupé à faire des travaux dans les caves d'une de ses maisons, à Marchienne-au-Pont, près de Charleroi, [...] dans le but d'y loger des enfants en attente d'être expédiés à l'étranger, écrivaient les policiers. Aucune trace de présence d'enfants n'a été relevé. L'intéressé a été entendu verbalement sur le but de ces travaux. Il a déclaré qu'il aménageait ses caves, sans plus. Les travaux étaient à leurs débuts.» Les enquêteurs joignaient au rapp