New York de notre correspondant
Le sujet est omniprésent. A San Diego, lors de la convention républicaine, les bateaux de Philip Morris et de ses concurrents ont eu quelque mal à passer inaperçus. L'action politique et le financement (parfaitement officiel) des comités de soutien aux divers candidats reste en effet une arme de choix pour des sociétés du tabac dont l'avenir dépend largement de décisions des pouvoirs publics: les trois principales compagnies américaines du secteur (Philip Morris, RJR Nabisco et Brown & Williamson) figurent dans le peloton de tête des principaux bailleurs de fonds au Parti républicain.
Procès à la pelle.Du coup, en pleine campagne électorale, le face-à-face est plus que transparent comme le démontre la bataille que se sont livrée, au cours des dernières quarante-huit heures, Bob Dole et Bill Clinton. Le premier accusant le second de ne pas être capable de mener un combat convaincant contre la drogue, Clinton reprochant à son adversaire de manger dans la main des fabricants de cigarettes. Cette bataille, au premier plan, est encore soulignée par la kyrielle de procès engagés contre les fabricants de cigarettes: ils pourraient, dans les prochains mois, être l'occasion de nouvelles décisions embarrassantes pour ces derniers. Les pouvoirs publics, à l'instar des anciens fumeurs en quête de dommages et intérêts et des dizaines d'avocats qui flairent d'alléchantes commissions, n'hésitent plus à prendre parti. Une quinzaine d'Etats américains réclam