Le Conseil de sécurité des Nations Unies s'est réuni mardi
après-midi sans parvenir à se décider sur l'attitude à adopter face aux événements des derniers jours en Irak. Malgré les divisions profondes qui séparent les pays membres du Conseil sur l'opportunité et la nature de l'intervention américaine, l'essentiel des efforts des dernières heures a consisté à placer ces divergences au second plan.
Le représentant des Etats-Unis, Edward Gnehm, s'est contenté selon sa propre expression «d'informer le Conseil» des dernières initiatives américaines, en s'abstenant de rechercher une expression de soutien qu'il n'aurait probablement pas obtenu. «Nous ne leur avons rien demandé», a-t-il précisé. Pour leur part, les autres membres du conseil - à l'exception de la Chine - se sont abstenus à New York de critiquer directement le raid américain. Le représentant de la France a toutefois insisté longuement sur la différence entre le dernier mouvement des troupes irakiennes, intervenant alors que les Kurdes sont divisés et que l'une des factions bénéficie du soutien «d'une puissance étrangère», et les massacres qui avaient justifié la mise en place du dispositif international actuel dans le nord de l'Irak.
Deux textes sont sur la table: une proposition britannique de résolution et une proposition russe de déclaration du président du Conseil de sécurité. Le principal point d'achoppement semble être l'avenir de l'accord négocié récemment entre Bagdad et l'Onu dans le cadre de la résolution 986 (