Pékin de notre correspondante
La Chine va étendre sa censure à l'ensemble des systèmes d'accès à l'Internet. «Nous sommes en train de discuter sérieusement du problème de pollution spirituelle à travers l'Internet et nous allons mettre bientôt nos décisions à exécution», a déclaré un responsable du groupe dirigeant d'informatisation au Conseil d'État.
La semaine dernière déjà, l'alerte avait été donnée lorsque des hommes d'affaires occidentaux avaient constaté qu'ils ne pouvaient plus accéder à une centaine de sites gérés par des médias américains (tels que le Los Angeles Times, Wall Street Journal, Washington Post, Voice of America ou CNN), les organisations de dissidents en exil, les organes d'information de Hong-kong ou de Taiwan, les organisations de défense des droits de l'homme en Chine et au Tibet ainsi que les revues érotiques telles que Playboy ou Penthouse. En janvier, les autorités avaient également imposé que les agences d'information économiques soient distribuées par l'agence officielle chinoise, Xinhua.
La nouvelle n'est pas vraiment une surprise. Le gouvernement communiste est pris entre deux feux. D'un côté les autorités chinoises, qui veulent hisser le pays au premier rang économique mondial, sont désireuses de fournir aux hommes d'affaires les moyens de développer leurs échanges avec les technologies modernes. L'ouverture de la Chine à l'Internet l'année dernière s'inscrivait dans le cadre de ces modernisations.
Mais cette ouverture est contradictoire avec la