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Libération

Pologne: les firmes françaises à la traîne Jacques Chirac depuis hier à Varsovie.

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publié le 12 septembre 1996 à 22h27

Varsovie

de notre correspondante Jacques Chirac, arrivé hier soir à Varsovie pour une visite officielle de trois jours, va pouvoir constater que les marques tricolores se sont durablement inscrites dans le paysage économique polonais: L'Oréal, Guerlain ou Christian Dior font rêver les Polonaises friandes d'élégance française, la Renault Mégane fait un tabac sur les rives de la Vistule, sans parler des Gauloises blondes à la polonaise ou des pneus Michelin «made in Poland» à l'usine Stomil Olsztyn dans le nord du pays.

Pourtant, les Polonais jugent les Français toujours trop frileux à investir dans leur pays, notamment par rapport aux Américains, aux Allemands ou aux Italiens. Le plus gros investissement français, celui de Thomson, qui a racheté 51% des parts d'une usine polonaise de tubes de télévision à Piaseczno, près de Varsovie, ne dépasse pas 185 millions de dollars. C'est peu à côté des 2,1 milliards que le sud-coréen Daewoo s'engage à mettre en cinq ans dans l'industrie automobile polonaise.

Avec seulement 657,4 millions de dollars investis depuis 1989, soit 6,5% du total, la France arrive au cinquième rang des investisseurs étrangers derrière les Etats-Unis (23,6%), l'Allemagne (13,1%), l'Italie (9,4%) et les Pays-Bas (8,3%). A leur décharge, les entreprises hexagonales invoquent l'évolution imprévisible des lois et réglementations polonaises, «un gruyère plein de trous», selon un homme d'affaires français vivant à Varsovie.

Côté français, on espère que la visite de Jacq