New York de notre correspondant
La Californie sera, à partir du 1er janvier, le premier Etat américain à pratiquer la castration chimique des délinquants sexuels récidivistes. C'est le dernier chapitre d'un processus législatif qui devrait se reproduire prochainement au Texas, au Massachusetts et dans le Wisconsin. Le gouverneur de Californie, Pete Wilson, a signé hier une loi qui avait été adoptée à la fin du mois dernier par une écrasante majorité de parlementaires californiens: 51 voix contre 8 à l'Assemblée (dominée par les républicains) et 25 contre 1 au Sénat (à majorité démocrate). Aux termes de cette loi, les auteurs d'agressions sexuelles contre des mineurs de moins de 13 ans, coupables d'une deuxième agression, seront soumis, lors de leur mise en liberté conditionnelle, à des injections hebdomadaires de depo-provera, un médicament controversé destiné à anéantir leur désir sexuel. Dans les cas jugés «extrêmes», ces injections pourront également être ordonnées par les juges dès le premier crime. Le traitement pourra être prolongé aussi longtemps que les autorités californiennes le jugeront nécessaire et les prisonniers auront le choix entre ces injections ou le recours à une castration chirurgicale (ablation des testicules).
D'après les statistiques publiées au moment de la discussion de la loi, 16 000 délinquants sexuels ayant commis des agressions contre des enfants sont actuellement en prison en Californie et environ 200 sont libérés chaque semaine. A ce jour, un