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Libération

Epreuve des urnes pour le «Rocard grec»Le «nouveau Pasok» de Costas Simitis tente dimanche de conserver la majorité au Parlement.

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publié le 21 septembre 1996 à 10h43

Athènes correspondance

Il n'a pas le charisme de son prédécesseur. Costas Simitis le sait et évite les grands discours enflammés devant les foules en délire, cette «politique du balcon» où excellait Andréas Papandréou, le défunt leader de la gauche grecque. Petit et sec, peu expansif, le Premier ministre et leader du Pasok (Mouvement socialiste panhellénique) tente d'obtenir ce dimanche, lors d'élections législatives anticipées, cette légitimité du suffrage universel qui lui manque encore. Simitis, 60 ans, incarne les espoirs d'une Grèce tournée vers l'Europe et d'un parti socialiste qui tente de se débarrasser du populisme nationaliste hérité du «camarade Andréas».

La marche vers le pouvoir de celui que l'on surnommé «le Rocard grec» pour son choix du «parler vrai», débuta une nuit de décembre 1994, dans un appartement d'Athènes et en grand secret, avec la rencontre de quatre membres du parti socialiste au pouvoir, dont Théodore Pangalos, ministre des Affaires européennes et Vasso Papandréou, ancien commissaire européen. Ces ténors modernistes, «la bande des quatre» comme on la nomme depuis, décida cette nuit-là de tourner la page Papandréou: âgé de 76 ans, le Premier ministre à la santé déclinante se montrait, de plus, incapable de gérer le pays et le parti. Ils voulaient surtout contrer l'ingérence grandissante dans les affaires de l'Etat de l'épouse et directrice de cabinet du patriarche, Dimitra Liani, surnommée Mimi, une ex-hôtesse de l'air âgée de 41 ans. Un an plus ta