New York
de notre correspondant La signature du traité sur l'élimination des essais nucléaires a eu lieu en grande pompe hier à New York, même si l' entrée en vigueur du CTBT reste conditionnée par la levée de l'obstruction persistante de l'Inde. Bill Clinton a été le premier à signer ce texte, aussitôt paraphé par les représentants des cinq puissances nucléaires membres du conseil de sécurité de l'ONU dont la France. Une cinquantaine d'autres pays ont signé ce traité dans la journée, dont l'Australie qui avait mené la campagne pour l'adoption d'une résolution en ce sens par l'assemblée générale de l'ONU, et le Japon, premier et seul pays où la bombe nucléaire a été utilisée. D'autres devraient suivre.
Ce traité, étape essentielle sur la voie du désarmement nucléaire, avait été adopté par 158 pays au début du mois, après l'échec des longues négociations de Genève, d'abord perturbées par la reprise des essais nuclaires français et la poursuite des essais chinois, puis par l'obstruction de l'Inde. Cette dernière, qui dispose de l'arme nucléaire mais ne compte pas parmi les cinq puissances nucléaires originales, reste le principal opposant à ce texte et refuse toujours de le signer aussi longtemps que les membres du «club nucléaire» n'annonceront pas un programme détaillé de destruction de leurs propres arsenaux. Une position qui a la valeur d'un veto, car, au-delà de ces signatures, la ratification du traité par 44 pays dont l'Inde est une condition préalable à sa mise en o