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Libération

Une piste sud-africaine pour l'assassinat d'Olof PalmeJugé à Pretoria, le policier De Kock multiplie les révélations.

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publié le 27 septembre 1996 à 10h24

Le meurtre du Premier ministre suédois Olof Palme, abattu alors

qu'il sortait d'un cinéma à Stockholm le 28 février 1986, aurait été commandité par les services secrets sud-africains. C'est ce qu'a allégué hier devant la Cour suprême de Pretoria le colonel Eugene De Kock, un ex-policier chargé des opérations clandestines et des escadrons de la mort du régime d'apartheid.

Poursuivi pour 89 chefs d'inculpation dans un procès fleuve ouvert il y a dix-huit mois, De Kock a réveillé les audiences toute la semaine dernière par une série de révélations fracassantes sur les opérations d'élimination d'opposants au régime blanc, mettant en cause les plus hauts responsables de l'ancien gouvernement. Hier, dans une déclaration laconique, le colonel a une nouvelle fois fait sensation. Il affirme en effet qu'un de ses anciens collègues, Craig Williamson, un espion international à la solde de l'Afrique du Sud, était impliqué dans l'assassinat d'Olof Palme. Eugene De Kock a laissé entendre que l'élimination du politicien suédois faisait partie d'un plan d'action baptisée «Opération Longreach» («Opération Longue Portée») destiné à faire taire les opposants au régime d'apartheid. A l'époque, Palme avait en effet pris la tête du mouvement international contre l'apartheid et la Suède aidait généreusement le Congrès national africain de Nelson Mandela. Si le mobile de cette piste sud-africaine peut paraître plausible, De Kock est en revanche resté mystérieux sur les preuves qu'il détiendrait.

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