Phnom Penh, envoyé spécial
Des pédophiles de toutes nationalités affluent chaque jour au Cambodge, affirme Ecpat (End Child Prostitution in Asian Tourisme), un consortium d'ONG qui lutte contre l'exploitation sexuelle des enfants en Asie. Le désordre social créé par l'ouverture récente du Cambodge ainsi que le vide juridique en ont fait une destination de choix. Les bordels cambodgiens compteraient 50 000 prostituées khmères et vietnamiennes, dont 20 000 seraient mineures. Environ 25 000 gamins abandonnés traînent dans les rues de Phnom Pehn où résident un grand nombre de pédophiles occidentaux. Parmi eux, deux employés de l'ambassade de France, trois professeurs de l'Alliance française , des employés de l'ambassade d'Australie et des Etats-Unis, des journalistes, des humanitaires, selon une liste dressée par Mick Kearney, un ancien inspecteur de police australien qui enquête aujourd'hui pour l'Ecpat. Mick Kearney fut l'un des organisateurs du Congrès mondial contre l'exploitation sexuelle des enfants, en août à Stockholm. «Certains diplomates profitent de leur impunité pour abuser des enfants», note-t-il. Ce consortium d'ONG surveille aujourd'hui cinq résidents français qui servent, selon Kearney, de tête de pont à un réseau international. «Les Français sont les mieux organisés. Leur réseau leur permet d'échanger des informations et de se protéger», souligne Mick Kearney qui affirme par ailleurs avoir été menacé de mort par des pédophiles français. Interrogé, un porte-parole