L es autorités chinoises viennent de reconnaître, pour la premiè re
fois, qu'un produit sanguin, qui avait été mis en vente sur le continent, était contaminé par le virus du sida. Depuis la découverte des premiers échantillons infectés par le VIH (Virus d'immunodéficience humaine) au printemps, «la vente de ces produits a été immédiatement interdite et la destruction des stocks a été ordonnée, aucun patient n'a été contaminé et le produit n'a pas été exporté», a précisé le ministre de la Santé Chen Minzhang, à l'AFP.
Le produit contaminé est un sérum d'albumine, commercialisé sous la marque Wolongsong, qui est fabriqué par une banque du sang attaché à l'hôpital militaire n°161 de Wuhan, l'une des principales villes industrielles au centre de la Chine, a rapporté samedi le New York Times. L'hôpital est placé sous le contrôle du département de logistique de la région militaire de Canton. Ce sérum est généralement injecté en intraveineuse comme fortifiant, afin de renforcer les capacités immunitaires des patients et dans certains traitements pour les maladies du foie et des reins.
L'affaire avait été publiée pour la première fois en juin dans The World Journal, une revue en chinois circulant dans les milieux de la diaspora aux Etats-Unis, puis reprise dans China Focus, la lettre d'information éditée par le journaliste dissident, Liu Binyan, basé dans l'université américaine de Princetown. D'après ces articles, la contamination des produits aurait été découverte par un homme d'aff