Menu
Libération

Zaïre: l'intervention en question. Le Rwanda conteste l'initiative réclamée au sommet de Nairobi.

Article réservé aux abonnés
publié le 6 novembre 1996 à 2h02

Hormis quelques accrochages isolés, les combats avaient cessé hier

dans l'est du Zaïre, où le sort de quelque 1,2 million de réfugiés était toujours inconnu, en l'absence d'organisations humanitaires. Dans le centre-ville de Goma, des volontaires zaïrois ont enterré, depuis vendredi, plus de 300 morts, et ce bilan des combats de la semaine dernière n'était que provisoire, les sorties de la ville vers le nord et l'ouest, où se situaient les camps des réfugiés hutus, n'étant pas encore considérées assez sûres pour y procéder au ramassage des cadavres. Entièrement pillé, sans approvisionnement en vivres, Goma est désormais administré par un «Conseil de l'Alliance», la vitrine politique des rebelles tutsis soutenus par le Rwanda. Près de Bukavu, également sous leur contrôle, un médecin belge et neuf religieux, dont un Français, étaient signalés hier soir comme étant sains et saufs et, apparemment, libres de leur mouvement. En début d'après-midi, le ministère des Affaires étrangères belge avait cru à une prise d'otages.

Dans la capitale kenyane, Nairobi, les dirigeants de huit pays africains se sont retrouvés hier pour un sommet régional en l'absence du" Zaïre, dont le siège est resté vide, Kinshasa refusant de négocier tant qu'une partie de son territoire demeure «occupé par des forces étrangères». A quelques heures d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité à New York, les chefs d'Etat africains ont demandé aux Nations unies de déployer dans l'est du Zaïre une «force neutre»