Après le retour d'environ 500 000 réfugiés rwandais dans leur pays,
les Etats-Unis ont annoncé hier qu'ils refusaient finalement d'engager des troupes de combat dans la force multinationale qui doit être déployée à l'est du Zaïre. Plaidant pour une redéfinition de cette opération, le secrétaire américain à la Défense William Perry précisait que la présence américaine serait uniquement d'ordre logistique et concernerait un millier d'hommes au maximum, contre les 4 000 initialement prévus.
Si ce revirement n'est pas une surprise de la part de Washington, qui ne s'était engagé qu'à contrecoeur dans cette opération, la nouvelle position américaine pourrait faire pencher le débat qui divise la communauté internationale. Une réunion des pays susceptibles de participer à cette force a été décidée hier soir, et se tiendra aujourd'hui à New York.
Deux options se posent en effet, depuis qu'une partie de la population des camps rwandais autour de Goma est brusquement repartie vers son pays, après deux ans d'exil. D'un côté, certains pays, comme le Rwanda et désormais les Etats-Unis, estiment que les retours vont continuer à se poursuivre et privilégient une assistance humanitaire, en excluant l'envoi du contingent armé. Les rebelles zaïrois de Laurent-Désiré Kabila, qui contrôlent les régions de Goma et de Bukavu, où était massé l'essentiel des réfugiés, partagent le point de vue de Kigali, craignant que la force multinationale ne conforte le pouvoir du maréchal Mobutu.
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