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Libération

Nouveau délai de réflexion pour le ZaïreA Stuttgart, les pays pressentis pour la force multinationale veulent encore négocier.

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publié le 23 novembre 1996 à 1h06

Stuttgart envoyée spéciale

Les pays disposés à participer à une force multinationale de secours aux réfugiés de l'est du Zaïre, se sont donné vendredi encore un ou deux jours de réflexion. Réunis sur une base américaine de Stuttgart (Allemagne) pour examiner les modalités d'une intervention dans la région des Grands Lacs, les experts militaires de 35 pays et les représentants de 8 organisations humanitaires non gouvernementales veulent recueillir davantage d'informations sur le terrain avant de présenter des options d'actions à leur gouvernement. Le général canadien Maurice Baril, pressenti pour commander la force multinationale, compte que la réunion se poursuive samedi et peut-être dimanche. La décision politique d'intervenir, qui reviendra aux gouvernements, sera repoussée d'autant.

La raison avancée pour ce nouveau report est l'imprécision des informations sur le nombre et la localisation des réfugiés rwandais encore présents à l'est du Zaïre. Selon le général canadien, les différentes estimations vont de 100 à 500 000 personnes à secourir. La veille, les organisations humanitaires faisaient état, sur la foi de photos aériennes, de plus de 700 000 réfugiés dispersés dans la région. En fait, selon nos informations,ni la Croix-Rouge ni le HCR n'ont vu ces photos. Interrogée vendredi, la fédération internationale de la Croix-Rouge à Genève a reconnu que l'information lui avait été transmise par le HCR (Haut-Commissariat aux réfugiés). Mais celui-ci non plus n'a pas eu les do